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Bienvenue au XIII éme siécle, venez découvrir cette époque entre amour, haine et religion
 
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 La vie

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AuteurMessage
Eleonore de Provence
Eleonore de Provence


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Messages : 55
Date d'inscription : 18/08/2011

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MessageSujet: La vie    La vie  Icon_minitimeMar 27 Sep - 9:53




Au Moyen Age les dures conditions d'existence la banalité ou la morosité du quotidien, l'inquié­tude du lendemain, l'instabilité naturelle ou provoquée par les excès sont autant de raisons qui poussent les individus [Espérance de vie 30 ans, responsabilités dès l'âge de I3 / I5 ans, plus de 50% de la population a moins de 20 ans...] à profiter des rares instants d'évasion, des courts moments de bonheur. La chaussée, foyer de vie publique, domaine privilégié de la sociabilité, favorise aussi le spectacle.

On "s'esbaudit" aisément, sans complexe de tout et de rien, dans un langage dru et cru plus proche de celui du Roman de Renard que de celui des Troubadours. Les zigzags de l'ivrogne à la sortie de la taverne, et l'on boit beaucoup au XIII° Siècle, les excentricités du "folastre", les sottises du benêt qu'il n'est pas possible de garder de jour dans le logement et que la société tolère à condition qu'il soit natif de la ville et pas trop provoquant.

On "huche" facilement son voisin, on cancane avec délectation, on s'interpelle d'une maison à l'autre dans un langage des plus verts.

La rue est aussi, avec la place publique, le domaine du jeu qui, dans cette société aux mœurs encore rudes, peut aller jusqu'à l'agressivité et la violence le plus souvent verbales.


Si la toupie, la balle en chiffon, les billes, les osselets, la marelle, les moulins à vent, la petite guerre, cache-cache, poupées de bois occupent les plus jeunes, les adultes se livrent couramment le dimanche et les jours fériés à d'interminables parties de palet, de boules en bois, de "pignot" qui consiste à abattre à distance un ton fiché dans le sol, de quilles renversées soit par une boule soi par un bâton appelé "billart", les échecs, les dés .....

La rue est, également, lieu de chahut. C'est ainsi que tout mari donne lieu la nuit dans les rues obscures, sans lumière et habituellement désertes, à des chahuts nocturnes, à des chants sous les fenêtres des nouveaux époux jusqu'à ce qu'ils aient payé à boire. Mais si un veuve se remarie elle est accompagnée à l'église en fanfare; c'est variante du charivari, cette aubade bruyante et discordante donnée les jeunes de la ville sous les fenêtre d'un domicile particulier.

La rue est, aussi souvent que possible, lieu de réjouissance car XIII* Siècle voit se dérouler des fêtes variées, liturgiques ou lié calendrier agraire. On découvre, à chaque occasion solennelle, le rite du grand nettoyage des rues, le pavoisement de bannières multicolores. On allume aussi beaucoup de feux dès la veille des principales cérémonies On danse beaucoup, malgré l'Eglise : farandoles, caroles ( danses plus disciplinées ).

La rue, à l'occasion, offre des spectacles inédits dont le souvenir marque les esprits pour des générations. Que l'on songe à *l'entrée [L'année 1283 avancée par M. BOUISSY puis communément admise est des plus contestables.] du Duc D'AQUITAINE et Roi d'ANGLETERRE EDOUARD Ier remontant la rue des Arcades !

C'est au XIII° Siècle que soleil et lumière commencent, un peu, à pénétrer dans les maisons, plus ou moins en fonction du milieu social.

Constructions - où se mêlent bois, brique, pisé ou pierre, sans lumière dans certaines pièces - protègent de la trop grande chaleur estivale mais assez mal de l'humidité et du froid.

Les courants d'air ne manquent pas par les fenêtres le plus souvent tendues de toile enduite de cire ou par les interstices de la charpente. Peu de tissus d'ameublement évitent le contact des murs ou du sol de dalles glacées ou de terre battue. Même si depuis le XI° Siècle la grande cheminée chauffant au large a marqué un progrès, le chauffage est généralement insuffisant soit avec une fumée abondante soit avec un bon tirage mais à faible chaleur rayonnée. Il n'est pas exagéré de dire que les habitants de MONFLANQUIN comme tous ceux du Moyen Age, quelque soit leur rang, ont connu des habitations plutôt obscures et froides.

Le mobilier d'une maison aussi simple est également fort sommaire, réduit parfois au lit et à la huche, meubles taillés à la hache dans des planches épaisses.

Le lit est, souvent, de grande taille puisqu'il reçoit ordinairement de deux à six personnes. Chez les pauvres c'est une caisse que l'on remplit de foin, un sac bourré de paille servant de traversin. Ailleurs le lit construit de planches assemblées est garni d'une paillasse et d'une ou plusieurs couettes de plumes. Les draps, quand il y en a, sont de lin ou de chanvre et ne sont pas bordés mais traînent jusqu'à terre.

Le coffre ou huche - souvent muni de quatre pieds puisqu'il peut être posé sur un sol de terre battue - a le double usage d'armoire et de siège. Il est, quand c'est possible, doté de lourdes ferrures, bien que le propriétaire prenne soin de le garder tout auprès de son lit. Il arrive même qu'il y ait un coffret pour les objets précieux et les papiers que l'on place sous le lit.

Quand le mobilier se complète il comprend une table montée sur tréteaux d'où l'expression "mettre la table" ou "ôter la table" puisqu'elle est réellement mise puis retirée. Au XIII* Siècle, bien des intérieurs sont encore dépourvus de meubles pour s'asseoir. L'on use alors de bottes de paille que l'on recouvre d'une étoffe si l'on veut faire honneur à un hôte.

Les maisons riches complètent leur mobilier par des tapisseries et sur le sol des fourrures alors que la plupart des maisons sont jonchées de paille en hiver, de joncs, de glaïeuls et de plantes aromatiques ( menthe, verveine...) en été.

La cuisine possède un trépied pour cuire dans l'âtre, une ou plusieurs marmites de terre ou d'airain, une poêle d'airain, une louche, un pilon ou un mortier. Les maisons importantes multiplient le nombre de ces ustensiles ajoutant des grils, des pots de cuivre, des broches.

On y trouve également une cuve à faire la lessive et à prendre les bains, des tonneaux, un charnier pour le lard, une hache à fendre le bois, des seaux, une pelle, des balais, une bassinoire, souvent un pétrin.
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